VERSION FRANCAISE / VERSION ORIGINALE

 

Vous trouverez dans cette rubrique toutes les principales différences qui existent entre la version originale et la version française des 3 films de la trilogie. Si vous connaissez déjà par coeur la totalité des dialogues français de Retour vers le Futur, ce qui va suivre devrait vous intéresser.

RETOUR VERS LE FUTUR

RETOUR VERS LE FUTUR II

RETOUR VERS LE FUTUR III

 

RETOUR VERS LE FUTUR

 

Dans la version française, Doc et Marty se donnent rendez-vous à la "Promenade des Deux Pins". Le nom original du lieu nous apparaît sur le panneau à l'entrée du parking : "Twin Pines Mall". En réalité, le mot "Mall" correspond plus à un centre commercial qu'à une promenade ; mais il est vrai que du fait que les allées sont larges dans un Mall, on peut réellement s'y promener.

Par la suite, quand Marty revient au même endroit, à la fin du film (et du fait de son intervention dans le passé), le lieu est devenu "Lone Pine Mall" : littéralement la "Promenade du Pin Solitaire".

 

Le groupe dans lequel joue Marty s'appelle "Les P'tites Têtes". On a du mal à comprendre le nom dans la version française. En anglais, le nom sonne mieux et est plus audible : il s'agit des "Pinheads".

 

Sauvez l'horloge de l'hôtel de ville ! En anglais, le terme utilisé est "Clocktower" qui pourrait se traduire par "Tour de l'horloge". Les traducteurs ont avancé que le bâtiment en question était assimilable à un hôtel de ville. En réalité, en 1985, le bâtiment abrite les services sociaux de la ville. Avant cela, il s'agissait d'un palais de justice.

 

"Here you go lady, there's a quarter" : on se rend compte dans la version originale que Marty offre généreusement un quart de dollar ("a quarter"). Marty ne précise pas le montant de son don dans la version française.

 

"All you got for me is Lite beer ?" : Dans la version originale, Biff emprunte en fait une bière de la marque Miller Lite dans le réfrigérateur des McFly, bière plutôt légère quant à son taux d'alcool. En français, Biff dit : "et tout ce que t'as à m'offrir c'est de la limonade ?"

 

"the Enchantment under the sea dance", littéralement "soirée de l'enchantement sous la mer". Les traducteurs se sont éloigné de la traduction littérale en transformant la fête en "Féérie dansante des sirènes" qui a le mérite de nous apparaître tout aussi ringard que la version originale. Il est à noter qu'on peut voir effectivement des sirènes dans le décor de la soirée.

Lors du dîner, Linda se trompe et dit "Féérie dansante des sardines". En anglais, Linda parle de "Fish under the sea dance" (= "soirée des poissons sous la mer").

 

En français, l'appareil qui permet à la DeLorean de voyager dans le temps s'appelle "le convecteur temporel". Cela nous amène à imaginer que l'appareil permet de faire converger le temps en un point précis. Cette traduction a certainement été inspirée par la forme même dudit convecteur qui fait converger un flux lumineux en son centre. Dans la version originale, l'appareil est appelé "Flux capacitor" (= "capaciteur de flux"). Par cette traduction, on comprend mieux pourquoi par la suite, Doc, dans une phrase qu'il n'a pas le temps de terminer, explique que la carosserie en acier inoxydable de la DeLorean a quelque chose à voir avec la dispersion des flux.

Lorsque Doc sort pour la première fois de la DeLorean, sur le parking, Marty remarque son costume et lui demande s'il est déguisé en cosmonaute. Dans la version originale, Marty lui demande en fait s'il s'agit d'un costume des Devo ("Is that a Devo suit ?"). Les Devo sont un groupe à la mode dans les années 80 qui avaient l'habitude de se produire sur scène habillés avec des combinaisons en plastique.

Une des adaptations les plus marquantes propre à la version française concerne l'énergie nécessaire pour faire voyager la DeLorean dans le temps. En VO, il s'agit de 1,21 gigowatts seulement. En français, il faut nettement plus d'énergie puisque ce chiffre passe à 2,21 gigowatts. Voici une explication possible :

On peut clairement utiliser le pluriel en ce qui concerne LES 2,21 gigowatts nécessaires (contrairement à un hypothétique "les 1,21 gigowatts nécessaire" qui sonne bizarrement). De plus, faudrait-il dire une puissance de 1,21 gigowatts ou bien une puissance d'1,21 gigowatts ? La transformation en 2,21 gigowatts permet d'éviter ces soucis tout en rendant le chiffre plus percutant et plus audible. Il ne faut pas oublier qu'en anglais, ce chiffre de 1,21 se dit "One point twenty-one" et sonne plutôt bien aux oreilles .

 

Lorsque Doc s'apprête à partir 25 ans dans le futur, il dit qu'il pourra connaître tous les résultats du loto pour les 25 ans à venir. En anglais, il ne parle pas de loto mais des résultats du championnat de baseball. "I'll also be able to see who wins the next 25 world series !" Or, en 2015, dans l'épisode 2, c'est justement les résultats de ces "World series" que Marty découvre sur l'écran holographique du square de Hill Valley, avec la victoire surprenante des Cubs contre Miami. C'est précisément cet événement qui pousse Marty à acheter l'almanach des sports pour avoir tous les résultats sportifs, reprenant à son compte l'idée de Doc qui lui, on peut le supposer, ne parlait pas sérieusement.

Bien sûr, en 1985, les traducteurs ne savaient pas qu'il y aurait une suite au premier épisode de Retour vers le Futur et se sont contentés d'évoquer les résultats du loto pour bien faire comprendre au spectateur l'intérêt financier d'un tel voyage dans le futur. Mais on peut tout de même remarquer que les traducteurs ont essayé de se rattraper en transformant habilement le loto en loto sportif dans la réplique de Marty tentant d'expliquer l'achat de l'almanach à Doc : "On pourrait se faire un loto sportif !". Cela permet d'imaginer que les résultats du loto dont parlait Doc dans l'épisode 1 étaient en fait les résultats du loto "sportif", ce qui se rapproche beaucoup plus de la VO.

 

En 1955, quand Marty se retrouve devant le quartier de Lyon Estates en construction, une voiture s'arrête : la femme crie alors : "Ne t'arrêtes pas, Joseph, accélère !" En anglais, le prenom qu'elle donne est "Wilbur". Peut-être le changement est-il dû au fait que Wilbur n'est pas un prénom connu en France.

 

On entend Marty dire "vide" en off, pour traduire l'inscription "empty" visible à l'écran.

 

"Votez pour Red Thomas" : "Son nom est synonyme de progrès" : en VO, c'est son deuxième prénom qui est "Progrès". ("Progress is his middle name" : littéralement, "son nom du milieu est Progrès". Aux Etats-Unis, la plupart des gens ont un "middle name" comme Michael J. Fox ou George W. Bush.)

 

Au Lou's café, Lou Carruthers fait comprendre à Marty qu'il doit commander quelque chose : dans la version américaine, Marty demande d'abord un "Tab". Tab est une marque de soda allegé appartenant à Coca Cola. Le produit n'a été commercialisé qu'à partir de 1963. Le jeu de mots vient de ce que tab signifie également familièrement "note" ou "addition". Quand Marty demande "Give me a Tab" (donnez-moi un Tab / l'addition), Lou lui répond qu'il ne peut pas lui donner de Tab s'il ne commande rien ("Tab ? I can't give you a tab unless you order something").

Le nom "Tab" n'étant pas connu en français, les traducteurs ont choisi de faire commander à Marty un Gini. Cette marque n'existait pas non plus en 1955 et Lou croit qu'il s'agit de la lessive "Genie" dont le slogan est "Genie sans bouillir" dans les pubs de l'époque. Du coup, il dit à Marty en plaisantant qu'il doit se tromper et que la droguerie, c'est à côté.

Ensuite, Marty commande en VO un "Pespi Free", c'est-à-dire un Pepsi allégé en sucre (il faut comprendre qu'il s'agit d'un Pepsi "sugar free"). Lou comprend "free" dans le sens de gratuit et lui répond qu'il lui faut payer s'il veut un Pepsi. ("You want a Pepsi pal, you're gonna pay for it")

Dans la version française, Marty commande un "Pepsi Régime" : faute de mieux, les traducteurs ce sont contentés d'associer Pepsi avec le mot régime, termes qui apparaîssent contradictoires à Lou qui fait remarquer à son client "si tu fais un régime, ne bois pas de Pepsi !". Sans aucun doute, les jeux de mots ici sont bien meilleur en VO, mais il faut avouer que la traduction était délicate.

 

Quand Biff entre dans le café, il dit en français : "hé ! c'est à toi qu'je parle, t'es sourd, McFlan, espèce de crème anglaise." En version originale, il dit : "hey, I'm talking to you, McFly, you Irish bug". En VO, Biff fait directement référence au nom de George McFly où "fly" signifie en anglais "mouche". "Irish bug" pourrait se traduire par "insecte irlandais".

Par la traduction française, on perd les véritables origines des McFly qui ne sont pas Anglais mais Irlandais. Cela est d'ailleurs confirmé dans l'épisode 3 où les ancêtres de Marty (Maggie et Seamus) ont un accent irlandais.

 

A plusieurs reprises, Biff traite les gens de "bananes". En anglais, il dit "Butthead" qu'on pourrait traduire par "face de rat". Le terme "Banane" sonne mieux et est très proche de la prononciation du mot "Butthead".

 

Dans la chambre de Lorraine, Marty se réveille devant sa mère qui l'appelle Pierre dans la version française. Elle croit en fait qu'il s'appelle Pierre Cardin parce que ce nom est écrit tout le long de l'élastique du slip mauve de Marty. Dans la version originale, Lorraine l'appelle Calvin car c'est le nom Calvin Klein qui apparaît en fait sur le sous-vêtement. Du coup, elle pense que son petit nom est Cal (Pierrot en VF).

Le changement de nom provient tout simplement du fait qu'en 1985, la marque Calvin Klein n'était pas suffisamment connue en France par les spectateurs. Finalement, cette traduction n'est pas trop choquante et passe plutôt bien en français.

 

Lors du dîner avec la famille Baines, Milton, un des petits frères de Lorraine, demande à Marty ce qu'est une "rediffusion". Le terme en français paraît pourtant assez explicite. Le gag passe mieux en VO car Marty parle alors de "rerun" qui est plus équivoque. Aujourd'hui, les traducteurs préconiseraient peut-être le terme "redif".

 

Lorsque Doc essaie de lire les pensées de Marty, il croit deviner qu'il veut lui demander un abonnement à la sélection du "Reader's Digest". Dans la version originale, il s'agit du "Saturday evening post", qui est un journal américain qui paraît le samedi soir. Or justement, on est un samedi soir ! Le magazine du "Reader's Digest" a sûrement été choisi car il s'agit d'une des revues anglo-saxonnes les plus connues pour un francophone dans les années 50.

 

Afin de savoir si Marty vient bien du futur, Doc lui demande qui est le président des Etats-Unis en 1985. Marty lui répond sans hésiter qu'il s'agit de Ronald Reagan. Doc croit dès lors qu'il s'agit d'une mauvaise plaisanterie puisque Reagan est encore acteur en 1955. Du coup, Doc s'amuse à imaginer que Marty va lui raconter que Bette Davis est la première dame du pays et John Wayne ministre de la défense.

Dans la version originale, c'est Jane Wyman qui est la première dame du pays : "I suppose Jane Wyman is the first lady." D'autre part, l'acteur Jack Benny est nommé ministre des finances selon Doc : "And Jack Benny is the secretary of the treasury". Ces deux acteurs ont été remplacés dans la version française parce qu'ils étaient trop peu connus du grand public en France.

 

Lorsque Doc se rend compte qu'il lui faut 2,21 gigowatts pour renvoyer Marty vers le futur, il se confie au portrait de Thomas Edison : "Comment puis-je générer une telle puissance, Monsieur Edison". Dans la version originale, la phrase est plus obscure puisque Doc se contente d'appeler Thomas Edison par son diminutif "Tom" :

"One point twenty-one jigowatts. Tom, how am I gonna generate that kind of power". La version américaine a l'avantage de montrer à quel point Doc se sent proche de ce scientifique qui, lui, a réussi à inventer beaucoup de choses qui marchent ;-) La version française montre un Emmett Brown qui fait preuve de plus de respect vis à vis d'Edison par l'emploi du mot "monsieur".

 

Lorsque la tête de David, le frère aîné de Marty s'est effacée de la photographie, Doc Brown a cette réplique fameuse : "Effacée de la réalité !". En VO, cela donne : "Erased from existence".

 

Quand Doc et Marty se rendent au lycée de Hill Valley (= "Hill Valley High School"), Marty sort pour la première fois l'expression : "c'est pas le pied !". A cela, Doc répond en substance que sur la photo, le frère et la soeur de Marty commencent à s'effacer par la tête et non par le pied. Quand Marty utilise à nouveau la même expression, Doc, qui ne comprend toujours pas l'expression, se demande si les pieds ne seraient pas le point sensible des hommes du futur, dû peut-être à un accroissement de la pesanteur.

Tout cela pour essayer de traduire au mieux l'expression : "this is heavy !" qui signifie littéralement "c'est lourd". Cela explique pourquoi Doc parle de l'accroissement de la pesanteur ("Is there a problem with the Earth's gravitational pull ?") . Il essaie en fait de s'expliquer pourquoi Marty trouve que "c'est lourd". Quant au problème de l'effacement des frère et soeur sur la photo, qui se termine par la disparition de Marty, Doc répond que le poids n'a rien à voir dans cette histoire : "Weight has nothing to do with it".

 

Dans la cafétéria du lycée, Biff, qui ne veut plus revoir Marty, lui dit : "Alors tu fais comme dans l'infanterie, tu te tires ailleurs". Le jeu de mots est amusant, mais dans la version originale, Biff manque le jeu de mots en disant l'expression de travers : "make like a tree, and get out of here" au lieu de "make like a tree, and leave". ("make like a tree" = "fais comme l'arbre" et "leave" signifie à la fois "partir" et "feuille" d'où la relation avec le mot "tree").

Dans la version française, il faudra attendre Retour vers le Futur 2 pour entendre Biff dire : "tu fais comme dans l'infanterie, tu te casses ailleurs", expression que le vieux Biff s'empressera de corriger.

 

Le "Petit Théâtre de la Science Fiction", programme que George McFly ne manque apparemment jamais , s'appelle en VO " The Science Fiction Theater".

 

George McFly, pour inviter Lorraine à la féérie dansante, lui dit : "le festin nous a réunis" et "je vous étais dessiné". Dans la version originale, George doit lui dire : "destiny has brought us together" (= le destin nous a réunis). Au lieu de cela, il bafouille : "my density has popped me to you" (= ma densité m'a m'a fait sauter vers toi).

Dans la VO, on peut supposer que George tient le mot "densité" d'un de ses magazines de science-fiction.

 

Lors de sa discussion avec George, Marty l'appelle par erreur "papa", qu'il transforme en chantonnant "papa-papi-papou" pour que ça passe inaperçu. Dans la VO, le malencontreux "dad" est prolongé en "dad-dad-daddy-o".

 

Dans la version originale, on entend Marvin Berry demander ses clés à Reginald : "Reginald, where're you keys ?". En français, le prénom Reginald n'est à aucun moment mentionné : Marvin s'adresse à lui sans le nommer. Ainsi, seule la version américaine nous apprend que le batteur des Starlighters, également propriétaire de la voiture, s'appelle Reginald !

 

"Quelque chose qui balance du tonnerre" est la traduction de "Something that really cooks". Quant au "bon vieux rock bien rétro", il est plus simplement appelé "an oldie" dans la version originale.

 

Avant de démarrer la DeLorean, Marty fait sa check-list : "circuits branchés, convecteur temporel... temporisé, je fais tourner le moteur, ça va... ". Cela donne en anglais : "Time-circuits on, flux capacitor... fluxing, engine running, alright... ". Je trouve personnellement que le "capaciteur de flux" qui fluxe est une originalité amusante de la version américaine.

 

Enfin, quand Marty demande à Doc : "Qu'est ce qui nous arrive dans le futur, on va devenir des vieux cons ou quelque chose comme ça ?". Dans la version originale non censurée, Marty demande : "What do we become assholes or something", "assholes" signifiant littéralement "trous du cul". Ne me demandez pas pourquoi les traducteurs ont préféré le terme de "Vieux cons" !

 

RETOUR VERS LE FUTUR II

 

Dans le café 80's, quand le vieux Biff accoste Marty qu'il croit être en fait Marty Jr., il lui parle de son père (Marty Sr.) comme étant un Raté avec un R majuscule. Dans la version originale, il lui dit que son père est un Loser avec un L majuscule. ("Loser with a capital L").

 

Quand Marty Jr est pris à partie par le gang de Griff, dans le café 80's, face aux réserves du jeune homme, la fille du gang, surnommée Spike dans les scripts, lui met la main au niveau des parties sensibles en disant : "Alors, McFly, y'a quoi là-dedans, du silicone ?".
Dans la VO, cette dernière lui demande : "What's wrong McFly, you got no scrote ?" Le mot "scrote" est une abréviation du mot scrotum. Il faut comprendre qu'elle lui demande en réalité : "Qu'est-ce qu'il y a, McFly, t'as pas de scrotum ?" Je vous laisse allez réviser vos cours d'anatomie pour savoir ce qu'est un scrotum... :-o

 

Lorsque Marty s'apprète à sortir du café 80's, Griff le traite de mauviette. En anglais, le terme utilisé est "chicken", c'est-à-dire littéralement "poulet", qui aurait pu être traduit par "poule mouillée", sauf que c'était un peu long et que ça sonnait moyennement bien. Le son accompagnant le quolibet de Griff, envoyé par un de ses acolytes, correspond au cri d'une poule. Dans la version française, ce son a été remplacé par la répétition du mot "mauviette" avec une voix digitalisée et moqueuse.

 

"_Eh McFly, t'es complètement choko, ça marche pas sur l'eau, c'est pas pour le surf ! _Va te faire remettre les turbos à neuf !". En anglais, cela donne : "Hey McFly, you bojo ! Those boards don't work on water. _Unless you've got power !". Littéralement : "ces planches ne marchent pas sur l'eau, sauf si elles bénéficient de la puissance (power) suffisante", comme des propulseurs, ou encore des "turbos". On peut remarquer que les traducteurs ont bien fait attention de faire rimer les deux répliques : en français, "surf" rime avec "neuf" ; en anglais, "water" rime avec "power".

 

En 2015, les gens payent au moyen de l'empreinte de leur doigt qu'ils apposent sur un lecteur conçu à cet effet. L'expression utilisée est "digite-moi 100 billets". Le verbe inventé pour l'occasion est basé sur la racine latine du mot "doigt". En réalité, dans la version originale, le doigt utilisé pour de tels paiements est le pouce, qui se dit "thumb" en anglais, ce qui donne "thumb me 100 bucks", qu'on pourrait traduire littéralement par "pouce-moi 100 billets".

 

Lorsque Marty découvre les résultats du match de baseball entre les Cubs et Miami, il est très étonné. Comme le championnat américain n'est pas très connu des spectateurs français, les traducteurs ont ajouté des réflexions supplémentaires de la part de Marty : "ils ont une équipe à Miami ?" et également, à propos des Cubs : "mais ils sont nuls !". Ces deux réflexions n'apparaissent pas en VO car le public américain est censé connaître déjà ces deux informations et comprendre l'étonnement de Marty sans qu'il soit besoin d'en dire plus.

 

Dans le magasin d'antiquités, Blast from the Past, l'aspirateur sans fil est présenté, en ce qui concerne la VO, sous sa marque déposée : "Dustbuster".

 

En 2015, Doc a laissé son chien Einstein en hibernation dans un "chenil galactique". L'adjectif "galactique" est totalement improvisé par la version française. En effet, la version originale parle de "suspended animation kennel". Cela signifie en fait que le chenil (=kennel) place les chiens dans état de "vie suspendue" (="suspended animation"), c'est-à-dire plus simplement, en hibernation. On peut supposer que les expressions "chenil hibernatoire" ou "chenil d'hibernation" ne sonnaient pas très bien. Comme il fallait bien trouver un adjectif à accoler au mot chenil, les traducteurs ont choisi un peu arbitrairement le mot "galactique".

 

"Par tous les pépins de la pomme de Newton, qu'est-ce qui s'est passé ici ?". Cette expression, à la fois drôle et marquante, a été inspirée par l'expression de la version originale : "What in the name of Sir Isaac H Newton happened here ?" où Doc invoque le nom de Sir Isaac Newton. La traduction française est pour une fois très réussie : elle semble en effet tout droit sortie de l'esprit déjanté du Docteur Emmett Brown.

 

"Nom de Zeus !", il me faut vous parler de cette expression marquante de la trilogie. En anglais, Doc s'écrie "Great Scott !". Il s'agit en fait d'une vieille exclamation dérivée de "Great God", c'est-à-dire "Grand Dieu". La traduction française s'en inspire et déforme l'expression consacrée "Nom de Dieu !" en "Nom de Zeus !", Zeus étant comme chacun sait, le Dieu suprême de l'Olympe.

 

Pour essayer de justifier l'achat de l'almanach des sports, Marty explique à Doc qu'ils pourraient se faire un loto sportif. En VO, Marty imagine placer quelques paris : "Thought maybe we could place a couple of bets". (cf. la partie sur Retour vers le futur 1)

 

En VF, Doc a inventé la machine à voyager dans le temps, pour éventuellement "répondre à cette éternelle question : pourquoi ?". En VO, la question "pourquoi ?" est la question universelle, et non pas éternelle : "Perhaps even an answer to that universal question, why ?"

 

Dans la version française, pour aller jusqu'à Hilldale, Doc et Marty doivent emprunter le Stratosphérique. Ce nom, inspiré du mot périphérique, implique que la route aérienne passe par la stratosphère. En anglais, il s'agit du "Skyway" (=route du ciel), les autoroutes américaines s'appellant "highways" ou encore "freeways".

 

Dans le futur, il semblerait que le somno-inducteur puisse engendrer une certaine dépendance. C'est peut-être le "Lexomil" ou le "Prozac" du futur. Lorsqu'une personne abuse d'un tel appareil, on dit qu'elle est "barbiturée" : "Qu'est-ce que vous avez reçu comme barbiture !" ("You got a little tranked"). Le phénomène semble assez courant et n'étonne pas plus que ça les forces de l'ordre. Ainsi, Jennifer est simplement raccompagnée à son domicile. En anglais, les gens se font tranquiliser, ce qui donne le nom "tranq" et l'adjectif "tranked", qui correspondent à une personne "barbiturée".

 

"De merveilleux panoramas, 24h/24h, vous êtes sur Antenne Paysage". Le nom original de la chaîne est "the Scenery Channel". De même, Storécran est appelé "the scene screen".

 

"Comment va la petite biquette à papy ?" donne en anglais : "How's Grandad's little pumpkin ?" c'est-à-dire en fait : "Comment va la petite CITROUILLE à papy ?". La version américaine semble plus à propos car Marlene est rousse !

En réalité, c'est l'acteur Jeffrey Weissman (dans le rôle de George McFly en 2015) qui est à l'origine de l'introduction du mot "pumpkin", car vu à l'envers, le derrière de Michael J Fox déguisé en Marlene McFly ressemblait selon lui à une citrouille !

 

Tout le long des trois films, le chien de Doc est appelé en français par le seul nom "Einstein". Dans la VO, Einstein est en fait la plupart du temps appelé par son diminutif "Einie" (Prononcez "aïni"). Ce genre de diminutif n'est pas très courant en français et a donc été purement et simplement abandonné dans la VF.

 

"Je le prends dans le télon". C'est ce que dit Marty au moment de l'appel de Needles. Le télon n'est pas le nom du grand écran plat de télévision, mais le nom de la pièce où il se trouve. En anglais, Marty dit : "I'll take it down in the den". "Den" signifie "tanière, antre" comme par exemple "l'antre du lion". Au figuré, le mot signifie "piaule" ou "turne". Mais la pièce où se situe l'écran est plus un salon qu'une chambre. Les traducteurs ont donc préféré faire un mix entre les mots "télévision" et "salon", ce qui donne le mot "télon".

 

"Salut, super M !" : c'est de cette façon que Needles a l'habitude d'interpeller Marty McFly. En VO, Needles dit : "Hey, hey, the big M !". Le grand M correspond sans doute au M de McFly.

 

Dans le Hill Valley alternatif, quand Marty se fait repérer par les sbires de Tannen, juste avant qu'il ne soit assommé, on peut entendre l'un d'entre eux dire : "C'est comme tu veux, tu cherches des crosses ou tu joues sur du velours..... du velours capitonné... "
La version originale est quelque peu différente :
"Sonny, we can do this the easy way or the hard way...... the easy way... ". Cela ressemble plus à : "on peut la jouer soft ou la jouer hard". Une fois que Marty a pris le coup sur la tête, c'est là qu'il entend "the easy way" (=l'option "soft"). On comprend dès lors qu'il vaut mieux pour Marty ne pas connaître l'option "hard"...

 

Quand Lorraine défend la mémoire de George, elle dit à Biff : "Tu ne lui arrives même pas à la cheville". En anglais, elle lui dit : "You're not even half the man he was", ce qui signifie littéralement : "Tu n'es même pas la moitié de l'homme qu'il était". Dans la VO, on a donc à ce moment là un premier indice de ce qu'est devenu George McFly car Lorraine en parle au passé.

 

Le "Cimetière de la Vieille Charité" porte en VO le nom de "Oak Park Cemetery". "Oak" signifie "chêne". Dans la version originale, on comprend que le cimetière est planté de chênes.

 

Lorsque Marty dérange Biff qui est en bonne compagnie dans son jacuzzi, à la question : "si c'est de l'argent que tu veux tu te trompes d'adresse", Marty répond : "non, pas d'argent. Tu te souviens... l'Almanach... des Sports... ". Dans la VO, Marty prononce doucement le nom complet de l'ouvrage : "No, not money. Grays... Sports... Almanach...". Cette réplique en anglais est nettement meilleure qu'en français, car elle se passe du "tu te souviens" et va directement mais lentement à l'essentiel : l'objet du délit. Assez jouissif !

 

Quand Biff annonce la date du 12 novembre 1955, date à laquelle il a acquis le fameux almanach, Marty pense immédiatement à son premier voyage dans le temps et manque de révéler à voix haute cette information. Il se rattrape en disant : "c'est le jour où la foudre est tombée sur l'horloge de l'hôtel de ville". En anglais, Marty ne parle pas de l'horloge mais plus généralement du fameux orage accompagné d'éclairs qui a fait date dans l'histoire de Hill Valley : "that was the day of the famous Hill Valley lightning storm".

 

Sur le toit de l'hôtel-casino, Biff recommande à Marty de sauter, car le suicide de celui-ci l'arrangerait. Marty demande : "et si je veux pas sauter ?". Biff répond alors de façon laconique : "indigestion de plomb". En anglais, Biff répond : "lead poisoning", c'est-à-dire en fait : "empoisonnement au plomb".

Cela ne pose pas de problèmes à Biff car, comme il le dit : "c'est moi qui lui donne des ordres à la police". Dans la VO, il dit carrément que la police lui appartient : "Kid, I own the police".

Ensuite, Biff fait une réflexion : "c'est une drôle de justice, tu ne trouves pas : deux McFly avec le même flingue". En anglais, il s'agit d'une justice "poétique" : "I suppose it's poetic justice : two McFlys with the same gun".

 

De retour en 1955, Marty découvre que Biff habite chez sa grand-mère, au 1809 avenue Dixon. Dans la version originale, le nom de la rue est en fait Mason Street. Cet élément n'étant qu'un simple détail de la narration, les traducteurs ont opté pour un nom plus facilement identifiable que Mason, et qui sonnait mieux aux oreilles du public francophone.

 

Quand Biff récupère sa voiture, il y a un jeu de mots sur le fumier :
"Biff : _ 300 dollars pour quelques égratignures ? T'es un fumier Terry !
"Terry : _ Non, le fumier il était dans ta voiture."

Dans la version américaine, le jeu de mots est beaucoup plus original :
"Biff : _ 300 bucks for a couple of dents ? No, hey, that's bullshit Terry !
"Terry : _ No Biff, it was horseshit, the whole car was filled with it. "

Quand Biff dit "that's bullshit", il veut dire en gros : "c'est des conneries". Mais le mot "bullshit" signifie en lui-même "merde de taureau". Du coup, Terry lui répond que ce n'est pas de la merde de taureau, mais de la merde de cheval (horseshit), et que la voiture en était remplie !

 

Lorsque Biff vient se mêler des affaires de Lorraine, dans la rue, cette dernière lui réplique :
"Biff ! Allez jouer à colin-maillard au bord de la falaise". En anglais, l'expression qu'elle emploie est : "Why don't you take a long walk off a short pier". Cela signifie littéralement : "Allez donc faire une longue promenade sur une courte jetée".
On peut remarquer que la version française est quand même plus violente : ce n'est pas vraiment la même chose de tomber d'une falaise que d'une jetée.

 

Quand Lorraine annonce à Biff que quelqu'un l'a déjà invitée au bal, ce dernier lui demande : "Qui ça, cette limace de McFlasque ?". En anglais, il continue à traiter George McFly d'insecte, du fait de son nom qui veut dire "mouche" : "Who, that bug George McFly ?".

 

Le vieux Biff, appelé "Madame courrier du coeur" par le jeune Biff, est en fait "Miss lonely hearts" (="mademoiselle coeurs solitaires") dans la version américaine.

 

Lorsque Biff se fait coincer en train de feuilleter "les résultats sportifs", Strickland lui demande : "Vous emportez du travail à la maison, Tannen ?". Biff lui répond alors : "Non, j'en emporte pas, m'sieur, j'vais pas à la maison !". La réplique n'est vraiment pas terrible en français. On comprend mieux quand on a la version originale : Strickland lui demande ironiquement si c'est pour ses devoirs ("Homework, Tannen ?"). Les devoirs à faire à la maison se disent en anglais "homework". Et dans "homework", il y a "home" qui signifie "maison". C'est pour cela que Biff lui réplique qu'il n'est pas à la maison ("No, it ain't homework, 'cause, I ain't at home") . Mais dans tous les cas, Biff ne semble pas être très doué pour les jeux de mots, donc il ne faut pas s'étonner que ce ne soit pas très drôle.

 

Quand Biff se retrouve étendu par terre, suite au coup de poing magistral de George, Marty se précipite vers lui en disant : "C'est bon, je travaille au Samu, ça va aller". Le type au premier plan ne comprend pas et lui demande : "Samuel qui ?". Bien sûr, le Samu n'existait pas en 1955 en France, mais n'existe pas non plus aux Etats-Unis. Il est donc un petit peu étrange d'entendre parler du Samu dans un film américain.
Dans la version originale, Marty s'avance en disant : "I know CPR". CPR est l'acronyme de "Cardiopulmonary Resuscitation", terme apparu bien après 1955. Il s'agit en fait des techniques de massage cardiaque et d'aide à la respiration. Marty affirme connaître ces techniques. Le type lui demande donc ce qu'est CPR : "What's CPR ?".

 

Vers la fin du film, Biff retourne chez lui par la route du tunnel (en VO : "River Road Tunnel"). La radio qu'il écoute s'appelle CKHV dans la version française. En anglais, il s'agit de KKHV. Le problème, c'est que si on le prononce à la française, ça donne "caca" HV. Les traducteurs ont donc préféré modifier légèrement le nom de la radio en remplaçant le premier K par un C, tout en conservant les lettres HV synonymes de Hill Valley.

 

 

RETOUR VERS LE FUTUR III

Au début du film, Doc est réveillé par la télé dont les programmes réapparaissent soudainement à l'écran. L'émission qui est diffusée s'appelle en VO : "Howdy Doody".

Il existe désormais deux versions française de cette scène :

- La première transforme l'émission en "Bonjour les enfants". On entend alors les enfants chanter en français : "L'heure d'Bonjour les enfants". Selon Doc, il est 7 h 01 du matin. Il est logique que la traduction soit "Bonjour" les enfants. Le problème, c'est que l'émission "Howdy Doody" était en principe une émission qui passait le soir. On comprend dès lors l'étonnement de Doc qui se fait la réflexion à lui-même : "L'heure de Bonjour les Enfants ?"

- Une seconde version française a remplacé la précédente. C'est celle du DVD de Retour vers le Futur III. Dans cette version, les enfants chantent "Howdy Doody Time" en anglais et Doc s'écrie : "L'heure de Bonsoir les Enfants ?"
Il est mis l'accent ici sur le fait que l'émission "Howdy Doody" est censée passer le soir, et non à 7 heures du matin, qui plus est un dimanche.

 

Quand Marty essaie de justifier son retour en 1955 à Doc, il lui raconte une partie des événements qui se sont passés après leur voyage vers le futur. Il lui dit alors qu'il est revenu en 1955 pour reprendre l'almanach que Biff avait volé. Dans la version originale, Marty parle juste d'un livre sans préciser que c'est un almanach : "I came back to 1955 with the you from 1985 to get a book back from Biff."

 

A la fin de la lettre, le Doc de 1955 lit le nom du lieu où est cachée la DeLorean : il s'agit en français d'une "vieille mine désaffectée" près du "Cimetière des Ratés de la Gâchette". La version originale précise le nom de la mine : " Delgado mine". Et le cimetière s'appelle : "The Old Boot Hill Cemetery" qui signifie littéralement : "Le Cimetière de la Colline de la Vieille Botte". Il faut avouer que ça fait un peu long en français.

 

Le chien de Doc, en 1955, s'appelle Copernic en français. En anglais, il s'agit de Copernicus car ce savant est habituellement appelé par son nom latin, dans le monde anglo-saxon.

 

Au fond de la mine, sur le capot de la DeLorean, Marty essaie de lire les indications laissées par Doc dans sa lettre. Marty bute sur le mot "schéma". Il semble un peu aberrant que Marty n'ait jamais rencontré ce mot auparavant. Sauf qu'en anglais, le mot est un peu plus compliqué puisqu'il s'agit de l'adjectif "Schematic". En effet, dans la VO, la lettre parle d'un "diagramme schématique" ("Schematic diagram"). On comprend mieux ici la difficulté de Marty, qui trouve immédiatement l'aide de Doc pour compléter le mot.

 

A la bibliothèque, Marty et Doc découvrent l'existence de Buford Tannen, dont le surnom est "Molosse". Dans la version américaine, le surnom de Tannen est "Mad Dog", qui signifie "Chien Enragé".

 

En fouillant dans les archives, Marty découvre que les informations sur Tannen sont devenues plus rares depuis que ce dernier a tué "l'auteur d'un article défovarable à son sujet". On découvre dans la VO que ce n'est pas un simple journaliste qui a été tué, mais le rédacteur en chef du journal qui a fait imprimer cet article. ("Tannen shot a newspaper editor after printing an unfavorable story about him in 1884.")

 

Au moment de démarrer, sur le parking du cinéma en plein air, Marty s'adresse à la DeLorean : "Allez, vas-y Jolly Jumper". C'est évidemment une référence au cheval de Lucky Luke.
Dans la version originale, Marty parle aussi à sa voiture comme à un cheval : "Hi ho, Silver !" Il s'agit de l'expression utilisée par le héros d'une vieille série américaine,
Lone Ranger, où un cavalier solitaire et masqué vient au secours de la veuve et de l'orphelin dans le contexte du Far-West américain.

 

En 1885, dans la VO, Marty pousse des cris plaintifs au moment où il dévale une pente, avant de se cogner la tête. Ces cris ont été oubliés dans le DVD en version française, mais sont bien reproduits dans la VHS.

 

Quand Marty se réveille à la ferme McFly, il entend la voix de Maggie qui lui dit : "Là, là, doucement, ça ira mieux après 6 heures de sommeil". La formulation est un peu étrange. En effet, cette scène rappelle les deux précédentes où Lorraine dit à son réveil : "Tu as dormi presque 9/2 heures". Mais ici, Maggie ne pouvait pas utiliser "tu" car elle considère Marty comme un étranger et le vouvoie. Or, si elle l'avait vouvoyé d'entrée, Marty se serait tout de suite douté que quelque chose clochait et qu'il n'était pas chez-lui. Donc, il fallait trouver une formule dans laquelle ni le "tu" ni le "vous" n'est prononcé, d'où le "ça ira mieux après 6 heures de sommeil".

En anglais, le problème ne se pose pas car il n'y a pas de tutoiement ni de vouvoiement. On utilise "you". Maggie conserve logiquement la même formule prononcée par Lorraine dans les deux précédents épisodes : "There there now, you've been asleep for nearly 6 hours now."

 

Lorsque Marty arrive devant la jeune ville de Hill Valley, on peut l'entendre siffler d'admiration dans la version originale. Dans la version française du DVD, le sifflement a purement et simplement été oublié, alors qu'on peut voir le mouvement de ses lèvres ! Par contre, encore une fois, ce sifflement est fidèlement reproduit dans la cassette VHS.

 

Dans le saloon, lorsque Marty a le malheur de prononcer le nom de "Molosse" en face de Buford Tannen, ce dernier devient hystérique et insulte Marty. En anglais, cela donne : "Nobody calls me "Mad Dog", specially not some duded-up, egg sucking, gutter trash." L'insulte est difficilement traduisible ("egg sucking" = qui suce des oeufs _ "gutter trash" = poubelle de caniveau").

Les traducteurs ont traduit cela un peu autrement : "Personne m'appelle Molosse, encore moins une espèce de mouche à merde déguisée en arbre de noël".

On peut rajouter qu'il n'y a pas d'anachronisme dans cette traduction puisque l'arbre de noël est une tradition très ancienne en Europe qui a déjà été importée en Amérique par les colons à cette époque, notamment les colons allemands. Il est vrai cependant que le sapin de noël n'est pas encore très répandu en 1885.

 

Lorsque Doc Brown menace Buford Tannen avec son fusil à téléscope intégré, on peut l'entendre expliquer que "ça peut tuer une puce dans le dos d'un chien à 500 mètres". Dans la VO, Doc ne parle pas en mètres, mais en yards. La distance approximative donnée par Doc est 500 yards dans cette version. Le yard étant un peu plus court que le mètre (1 yard = 91,44 cm), cela reviendrait à dire 457 mètres si on faisait la conversion pure et simple. L'ordre de grandeur restant le même, les traducteurs ont conservé le chiffre rond.

 

Lorsqu'il vient prévenir Doc de l'arrivée de la jeune institutrice, le maire est appelé Edward dans la version française. Dans la version originale, Emmett l'appelle Hubert. Pour une fois, c'est peut-être parce que ce prénom faisait trop français (en tous cas, prononcé à la française) qu'ils l'ont changé.

 

Interrogé sur la possibilité de faire aller une locomotive à 90 miles à l'heure, le conducteur parle d'un fameux "Frank Laflèche Fargo" qui aurait réussi à atteindre les 70 près de Tucson.

Dans la version originale, ce dernier est surnommé "Fearless Frank Fargo", qu'on peut traduire par Frank Fargo l'intrépide. Quant à l'endroit de cette performance, la version américaine indique le lieu "Verde Junction". Tucson et Verde Junction sont tous les deux en Arizona, mais Verde Junction est en réalité beaucoup plus au Nord que Tucson.

 

Quand Doc et Marty se rendent compte de l'inexistence du pont au-dessus du ravin, Marty pense que leur plan pour retourner vers le futur est fichu. Doc lui fait alors remarquer : "Tu n'arrives toujours pas à penser en quatre dimensions".

Le problème, c'est que la dernière fois que Doc lui a fait cette remarque, c'était en 1955, sur le parking du cinéma en plein air. Cela signifierait que Doc se souvient de cette scène. Or, dans ce cas, il devrait se souvenir également avoir vu son nom sur sa propre tombe, à la même époque, ce qui ne semble pourtant pas le cas.

En fait, les traducteurs se sont un peu trop avancés en ajoutant le terme "toujours" qui n'existe pas dans la version originale ("You're just not thinking fourth dimensionally").

 

Après la chute du chariot de Clara Clayton dans le ravin, Doc la raccompagne jusque devant sa maison. C'est là qu'il lui dit de ne pas s'inquiéter pour le chariot qu'elle a loué et qu'il s'arrangera avec le propriétaire. La version originale précise quant à elle le nom de ce propriétaire : il s'agit de Mr Statler, celui-là même dont les descendants vendront des Studebaker en 1955 et des Toyota en 1985 !

"Clara, I'll straighten everything out with Mr. Statler from the buckboard rental."

 

Doc, rendu complètement gaga par Clara, lui dit au revoir d'une façon particulièrement ridicule, en lui faisant "Coucou !" Dans la version originale, on peut l'entendre dire : "Toodle-oo !"

 

Lors de la fête de Hill Valley, Marty participe au jeu de tir du colonel Samuel Colt. Quand on lui demande où il a appris à tirer comme ça, Marty répond tout naturellement : "A Disneyland". Dans la version originale, il répond : "Seven-Eleven".

Seven-Eleven est le nom d'une chaîne de commerces de proximité très répandue aux Etats-Unis. On y trouve de nombreux distributeurs automatiques de boissons, snacks, bonbons et autres friandises. On y trouve parfois aussi des bornes de jeux vidéos où Marty a pu s'entraîner.

Un peu plus tard, après avoir salué Seamus et Maggie, Marty tombe sur un plat à tarte sur le fond duquel on peut lire : "Frisbie's Pies". Marty s'écrie alors : "Frisbee ! Ah ça m'éclate !" , suite à quoi on entend Seamus demander : "Qu'est-ce qu'il a voulu dire par là ?" et Maggie répondre : "Il a peut-être trop mangé".

Dans la VO, Marty s'écrie : "Frisbee ! Far out !" , qui signifie littéralement "C'est lointain !" . Seamus demande alors ce qu'il a bien pu vouloir dire par là ("What was the meaning of that"), et Maggie rajoute que c'était juste en face de lui ("It was right in front of him").

Curieusement, la version française est ici beaucoup plus amusante que la version originale, car Marty venait de terminer la dernière part de la tarte que contenait le plat !

 

Après que Marty a accepté le duel contre Tannen, ce dernier le prévient : "Si t'es pas là, je te traquerai et je te tirerai comme un sapin". Il est immédiatement corrigé : "C'est lapin, patron, tirer comme un lapin".

En anglais, l'expression consacrée est "je te tirerai comme un chien (dog)", que Tannen remplace par canard (duck) :
"I'll hunt you and shoot you down like a duck".

 

Après la fête, Doc et Clara regardent la lune au téléscope. Clara se prête à rêver. Elle demande à Doc s'il croit qu'un jour on pourra s'embarquer pour un voyage sur la lune. Ce dernier répond que oui, mais qu'il faudra attendre 84 ans pour cela.

Dans la version originale, Doc répond : "Definitely, although not for another 84 years". Ce qui change ici c'est le mot "another" qui signifie "un autre". En fait, en anglais, Doc remarque qu'il faudra attendre une autre période de 84 ans pour que l'on puisse marcher sur la lune. En effet, 84 ans se sont déjà écoulés depuis le début du XIXè siècle (on est en 1885) et il y a encore 84 ans à attendre pour arriver à l'année 1969, année où Neil Armstrong a marché sur la lune.

 

Après avoir perdu Clara, Emmett se lamente : "Des Clara, il y en a qu'une sur des millions, une sur des milliards, une sur 10 puissance infini !"

Dans la version originale, Doc trouve un chiffre plus grand que le milliard : le "googolplex" ("Clara was one in a million, one in a billion, one in a googolplex !"). Ce terme se veut être le nombre nommé le plus grand existant. Il correspond pour les mathématiciens au nombre 10 à la puissance de googol (googol étant déjà 10 à la puissance 100). On peut dire que ce nombre se rapproche de l'infini et n'est utilisé que de façon ludique, puisqu'il surpasse le nombre de particules dans l'univers.

 

Quand Doc tombe raide après avoir bu un verre de whisky, le barman et son assistant préparent une "mixture debout-les-morts". Dans la version originale, cette mixture est appelée "wake up juice", c'est-à-dire littéralement, "jus de réveil".

 

Après son réveil, Doc souffre soudain d'affreux maux de tête. En sortant par la porte de derrière du saloon, on peut l'entendre dire : "Ce qui me manque le plus ici c'est de l'Alka Seltzer !" . En anglais, il dit : "The thing I really miss here is Tylenol !"
Tylenol est une marque d'aspirine méconnue en Europe mais très connue en Amérique du Nord.

 

A la fin du duel contre Tannen, Marty et Doc doivent rattraper le train au "Canyon du Pendu". Dans la VO, il s'agit du "Col du Coyote" ("Coyote pass").

 

Afin d'alimenter la chaudière de la locomotive, Doc utilise des "bûches compactes" de sa fabrication. Dans la version originale, il les présente comme étant sa propre version des "Presto Logs" ("My own version of Presto Logs"), du nom de celles qu'on peut trouver dans le commerce.

 

Dans le train, Doc prévient Marty que la température ne doit pas dépasser les 2000 degrés, à défaut de quoi la chaudière explose. Il faut cependant comprendre qu'il s'agit de degrés Fahrenheit (°F), puisque c'est dans cette unité que s'expriment habituellement les Américains. Converti en degrés centigrades (°C), cela ne fait plus que 1093 degrés.

 

 

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