Cher Marty
Si
mes calculs sont exacts, tu recevras cette lettre tout de
suite après avoir vu la foudre tomber sur la
DeLorean. Je tiens d'abord à te rassurer, je suis
vivant et en bonne santé. Cela fait 8 mois que je
mène une vie de rêve en 1885. L'éclair
qui a frappé la DeLorean a entraîné une
surcharge en gigowatts qui a gravement endommagé les
circuits et activé le convecteur temporel ce qui m'a
expédié en 1885. Le court-circuit
provoqué par la surcharge a détruit les
instruments de vol, la voiture hélas ne pourra plus
jamais voler.
Je me suis installé comme maréchal-ferrant, ce
qui est un paravent idéal pendant que j'essaie de
réparer les circuits temporels, réparation
malheureusement impossible puisque les pièces de
rechange appropriées ne seront pas inventées
avant 1947. Je dois dire que j'ai acquis une certaine
habileté dans le ferrage des chevaux et la
réparation des chariots. J'ai enterré la
DeLorean dans la vieille mine désaffectée qui
jouxte le cimetière des ratés de la
gâchette, comme indiqué sur le plan ci-joint.
Espérons qu'elle reste en bon état et que
personne n'y touche jusqu'à ce que tu la trouves en
1955. Dans la voiture, j'ai laissé les instructions
pour la réparer, mon homologue de 1955 ne devrait pas
avoir trop de mal à la réparer et tu pourras
repartir vers le futur.
Quand tu seras de retour en 1985,
détruis la machine à voyager dans le temps. Il
ne faut pas, je dis bien il ne faut pas que tu essaies de
venir me chercher dans le passé. Je suis parfaitement
heureux de vivre ici en plein air, dans les grands espaces
sauvages, et je crains que les voyages dans le temps ne
servent qu'à provoquer de nouvelles ruptures du
continuum espace-temps, et j'aimerais que tu t'occupe
d'Einstein pour moi. Je sais que tu lui donneras un foyer
agréable. N'oublies pas de le promener deux fois par
jour, il n'aime que la nourriture en boîte.
Telles sont mes volontés, je te
demande de les respecter à la lettre. Et voilà
Marty, il ne me reste plus qu'à te dire adieu et
à te souhaiter bonne chance. Tu as toujours
été un ami généreux et
fidèle, sans toi ma vie n'aurait pas
été la même. Je n'oublierai pas ce que
nous avons vécu ensemble. Je penserai à toi
avec beaucoup d'affection, et tu garderas toujours une place
à part dans mon coeur.
Ton ami dans le temps,
Doc Emmet L. Brown.
1er Septembre 1885
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